J'étais une enfant sauvage, qui depuis toujours se plaisait dans les activités manuelles, les pliages en papier, les couleurs, le dessin et les bricolages divers.
En 1978, mon diplôme des Arts Appliqués Duperré en poche, j'entre aux Beaux-Arts parisiens. Durant presque trois ans, je vais littéralement m’immerger dans le fusain et les pastels au point d’en être tellement imprégnée que j'en ressors transformée. Ce bref passage aux Beaux-Arts, je l’ai vécu comme une initiation me faisant passer du stade d’adolescente à celui de femme adulte.
Durant les années suivantes, vidée, je me contente de quelques recherches (fil de fer, pinceau japonais,…) et me consacre essentiellement à ma carrière de graphiste. Ce n’est qu’en 1995, que je me remets au modelage pour compenser l’aspect trop virtuel de mon métier de maquettiste-infographiste depuis que celui-ci s’est informatisé.
A partir de 2002, j'aborde la taille directe sur pierre.
II va en résulter deux approches du volume, deux résonances particulières car deux matières qui réagissent en fonction de leur nature propre. Travail de la ligne, du mouvement, de l’épure, mes œuvres qui paraissent si faciles, si simples et si évidentes me demandent en fait beaucoup de pugnacité et de concentration. Pour moi, si la sculpture s'élabore dans l'espace elle se construit également dans le temps.
Plus qu’une passion la sculpture est une rencontre : celle de la matière brute avec ma propre matière, avec ma propre nature. Celle de deux corps. Car le matériau vit, indique, suggère. La matière n’est pas neutre, elle influence, montre la voie. C'est ainsi que, tel un alchimiste, je transforme, modèle, épure, transmute, révèle enfin la portée suggestive du matériau.
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En 1978, mon diplôme des Arts Appliqués Duperré en poche, j'entre aux Beaux-Arts parisiens. Durant presque trois ans, je vais littéralement m’immerger dans le fusain et les pastels au point d’en être tellement imprégnée que j'en ressors transformée. Ce bref passage aux Beaux-Arts, je l’ai vécu comme une initiation me faisant passer du stade d’adolescente à celui de femme adulte.
Durant les années suivantes, vidée, je me contente de quelques recherches (fil de fer, pinceau japonais,…) et me consacre essentiellement à ma carrière de graphiste. Ce n’est qu’en 1995, que je me remets au modelage pour compenser l’aspect trop virtuel de mon métier de maquettiste-infographiste depuis que celui-ci s’est informatisé.
A partir de 2002, j'aborde la taille directe sur pierre.
II va en résulter deux approches du volume, deux résonances particulières car deux matières qui réagissent en fonction de leur nature propre. Travail de la ligne, du mouvement, de l’épure, mes œuvres qui paraissent si faciles, si simples et si évidentes me demandent en fait beaucoup de pugnacité et de concentration. Pour moi, si la sculpture s'élabore dans l'espace elle se construit également dans le temps.
Plus qu’une passion la sculpture est une rencontre : celle de la matière brute avec ma propre matière, avec ma propre nature. Celle de deux corps. Car le matériau vit, indique, suggère. La matière n’est pas neutre, elle influence, montre la voie. C'est ainsi que, tel un alchimiste, je transforme, modèle, épure, transmute, révèle enfin la portée suggestive du matériau.
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